Un Montréalais en Irlande #2

Rebonjour à vous ! Oui oui, je suis toujours en vie!

La dernière fois que je vous ai écrit, l’Irlande débutait un confinement de six semaines qui nous amenait au 5 décembre. Pendant ce temps, seulement les commerces essentiels étaient ouverts (bye bye les “wet-pubs”), une interdiction de quitter le 5km entourant son domicile était en place et toujours pas de visite bien entendu. Bref, de longues semaines à écouler encore une fois.

Novembre

Sans surprise, cela ne fut pas le mois le plus palpitant que j’ai vécu et c’est principalement pourquoi vous n’avez pas eu de nouvelles pendant cette période.

Au travail, ça prend plus de temps que prévu avant que je débute sur un projet. En entendant c’est encore beaucoup de lectures et d’exercices sur de nouvelles technologies. Je suis un cours à propos de l’automatisation de processus à l’aide de robots. En bon français, cela consiste à apprendre à un robot à effectuer des tâches à l’ordinateur qui seraient longues et répétitives pour un humain.

Je commence à magasiner un vélo de route et je finis par en trouver sur un site de vente usagée du style Kijiji. C’est une bonne marche pour m’y rendre, mais ce n’est pas comme s’il y avait vraiment autres choses à faire de toute façon. Inspection rapide du vélo et je suis maintenant propriétaire d’un Cannondale R1000. Après un bon 5-10 minutes à pédaler sur le chemin du retour, je croise une voiture et réalise que je roule en sens inverse depuis le début. Le week-end suivant, je décide de tester mon vélo en me rendant à Booterstown, petite ville sur le bord de la baie de Dublin à environ 4-5km de chez moi. Qui dit automne, dit feuilles sur le sol. Et qui dit Irlande en Novembre, dit pluie. J’imagine que vous voyez où je vais en venir. À peine à 5 minutes de chez moi, ma roue avant glisse sur une feuille mouillée, la roue part sur un côté et je tombe par terre. J’ai graffigné ma caméra numérique et une de mes côtes à amorti le choc. Rien de trop grave, mais c’est un peu gênant devant plusieurs passants alors que je roulais tranquillement en ligne droite… Une chance que je portais mon casque!

Je continue tout de même ma route vers Booterstown en passant par le campus de University College Dublin. La route n’est pas très longue, mais en ne connaissant pas du tout ce coin, je m’arrête à chaque 2-3 coins de rue pour regarder mon chemin sur Google Maps. Le campus d’UCD a une architecture très “brutaliste”. De gros bâtiments en béton sans trop de détails. Il y a quand même beaucoup de gazon, d’arbres et de plantes entre les facultés. Il y a aussi un étang avec plusieurs canards et des cygnes puis une exposition de photos sur le campus.

Rendu à Booterstown, je marche le long de la baie de Dublin et je lis en écoutant la musique de Nils Frahm. Tout près il y a des gens qui se baignent. Ça vous semblera probablement étrange que des gens se baignent dans la mer en mi-novembre lorsqu’il fait 5-10 degrés. J’ai eu la même réaction. J’apprend plus tard que les “sea swims” sont très populaires en Irlande. Les gens y vont rapidement et reviennent se réchauffer sur le bord par la suite avec leur espèce de combo serviette-manteau-couverture trois en un appelé dryrobe.

Sinon, la température commence vraiment à être moins intéressante pour les marches, d’où le peu de photo pour ce mois-ci. Il fait noir vers 15h30-16h et le soleil se lève plutôt tard vers 9h. Il pleut la majorité du temps, vente beaucoup et fait environ 5-10 degrés. J’écoute des séries, je lis le roman Vie de Van, magasine des cadeux de Noël originaux pour la famille et prends le temps de cuisiner de nouvelles recettes. Je fais entre autre du pain aux bananes (comme tout le monde en confinement ici apparemment), un cari aux pois chiches à la Alex Picard, des gnocchis, etc. Je me rends aussi compte qu’un de mes collègue habite le même bloc appartement que moi. Nous commençons à aller prendre des marches en fin de journée et à essayer les cafés du coin le matin après nos stand-up meetings. Il a aussi déménagé en Irlande pendant la pandémie, donc ça nous fait ça en commun.

Vers la fin du mois, je commence à trouver le temps long. Ce n’est pas tellement le fait de ne pas voir de gens, puisque je parle régulièrement à ma famille et mes amis, mais plutôt de ne pas pouvoir sortir de la maison et de toujours être entre les mêmes murs. Pour combattre l’ennui, je commence à m’entrainer, continue d’appeler la famille et les amis et cuisine des biscuits que ma mère fait souvent: les puissances du cerveau. Je reçois aussi un colis spécial du Canada, ce sont mes parents qui m’envoient une sélection de chips canadiennes ! C’est bon pour le moral.

Décembre

Décembre arrive avec la fin du confinement et le pays réouvre donc partiellement. Mon voisin et moi prenons une réservation au pub du coin pour aller souper et enfin avoir une vraie pinte de Guinness à l’intérieur. C’est un drôle de feeling de normalité et ça fait vraiment du bien. C’est encourageant de voir que mon déménagement en Irlande a plus à offrir que de travailler seul chez moi.

Le même week-end, il fait soleil mais c’est extrèmement brumeux. C’est mon signe pour ressortir la caméra et aller marcher en ville. La météo annonce un “vortex polaire extrême” qui frappera l’Irlande, mais il fera en fait 1 degré celcius. Ils ont clairement pas la même définition de “polaire” et “extrême”. Je prépare une playlist avec quelques albums de Nils Frahm, l’excellent album de Gaspard Eden et le plus récent d’Olafur Arnalds. Je pars de la maison vers midi, marche un peu dans le quartier près de chez moi puis me rends au parc St Stephen’s Green pour quelques photos.

Je continue ma marche en allant le long de la Liffey, cette rivière qui divise le nord et le sud de la ville. Je sais qu’il y a de beaux bâtiments dans ce coin, mais aussi que pour le temps des fêtes, plusieurs de ceux-ci sont éclairés avec des projections de Noël. Cela devrait faire de belles photos. En attendant qu’il fasse assez sombre pour voir les projections, je me rends au château de Dublin.

Il y a relativement beaucoup de gens en ville malgré la température. La plupart sont en plein magasinage de Noël dans les boutiques de Grafton street et d’autres admirent les décorations dans la ville. Temple Bar est un des coin les plus décorés et est donc envahi de gens prenant des photos (j’en fais évidemment parti). En route vers le tram pour retourner chez moi en début de soirée, je vois un Boojum tout près de la station. C’est un restaurant semblable à Chipotle aux États-Unis, une sorte de Subway de nourriture mexicaine. C'est exactement ce dont j’ai besoin après un bon 6-7 heures de marche.

La semaine suivante passe assez rapidement et je prépare mes bagages puisque je retourne passer le temps des fêtes au Québec!

La suite arrivera dans moins de 6 mois je vous le promet! ;)

Highlights:

  • Découvrir l’excellent fromage cheddar blanc Dubliner

  • Cuisiner les biscuits “puissance du cerveau” de ma mère, si vous les connaissez, vous savez qu’ils sont excellents

  • Trouver des cadeaux de Noël originaux pour la famille

  • Soirée au pub du coin

  • Sauce Piri Piri du Tesco

  • La série TV Prison Break (oui je sais, je suis en retard de 10 ans)

  • L’album Soft Power de Gaspard Eden

  • L’album Someone New d’Helena Deland

  • L’album Marigold de Pinegrove

  • L’album Empty de Nils Frahm

  • Nouvelle chanson de Patrick Watson, Lost with You

  • Trouver de la Molson Canadian à l’épicerie

Déceptions:

  • Les six semaines de confinement à rester à 5km de son domicile

  • À prévoir, mais la température commence à être moins intéressante. Beaucoup de pluie !

  • Tomber en vélo

  • Début un peu lent au travail

  • La Peanut Butter Stout de Wicklow Wolf

  • San Marino, le “Miami Deli” de mon quartier n’est pas à hauteur du Miami

  • La bûche de Noël de l’épicerie qui est nettement inférieure à la Vachon

Playlist des chansons du voyage: https://open.spotify.com/playlist/3mbYnZtaeEqw7yaJLkYL7j

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